03/01/2014
Infos en vrac
Espagne
1. Le chômage atteint des proportions jamais vues
Environ 57% de jeunes sont sans emploi et des milliers de diplômés émigrent vers l'Allemagne, l'Australie... Les vendangeurs de jadis sont remplacés par les vendangeurs de diplômes
Le pays se vide de sa substance
Fin décembre 2013, le nombre "officiel" de chômeurs s'élevait à 4 701 338
Toujours en décembre 2013: 1 290 853 nouveaux contrats, quasiment tous précaires, "temporaires" (seulement 83 872 CDI)
2 801 862 chômeurs reçoivent des prestations (6,7% de moins qu'en 2012) sur près de cinq millions
2. Le mensuel communiste "Mundo Obrero" de décembre 2013 fait sa "une" sur le récent congrès du PCE et titre: "Le PCE appelle à la rébellion démocratique".
José Luis Centella a été réélu secrétaire général.
3. Je viens de cueillir les trois dernières roses de mon jardin. Roses, elles ne sont pas mortes comme meurent les roses, aux premières gelées. Elles ont tenu à vivre deux ans.
4. Le Venezuela accélère la mise en place des "communes": espaces "socialistes" intégrés, de base, regroupant des territoires et communautés proches par leur économie, leur population, leurs traditions.
Elles devraient demain constituer l'instrument essentiel de "l'autogouvernement populaire": évaluation des besoins, gestion des ressources, de l'économie, du développement, de l'écosystème, choix des projets, des investissements... Gestion collective et transparente par les habitants... Un nouveau pouvoir, "populaire", un nouvel Etat, autogéré, décentralisé, sont en gestation...
Il n'y en a pour l'heure que 1401 communes alors qu'il existe 28 791 conseils communaux, plus restreints et dotés de moins de compétences et pouvoirs.
5. Selon les médias occidentaux de "guerre idéologique", et pour la gauche salonarde, repentie, convertie, OGMisée, le président Maduro "hallucine": il voit Chavez partout. Le président Hollande ,lui, ne voit que par et pour le Medef. A chacun ses hallucinations.
Jean Ortiz
20:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2014
Républicain et communiste : Virgilio Peña a cent ans
10:01 | Lien permanent | Commentaires (1)
01/01/2014
A la Saint Sylvestre, pas tout le monde il est gentil.
Signe des temps? Les "réveillons solidaires" se multiplient et font le plein. Faut-il s'en réjouir ou rester sur la réserve?
"Réveillon solidaire", cela devrait être un pléonasme et non un label de soirée. En tout cas, saluons les dizaines de bénévoles qui ont une nouvelle fois assuré le succès du réveillon "pas comme les autres" au Parc des Expositions de Pau. Des centaines de personnes de toutes origines dévorent ce que chacun a mis au pot commun, ou ce qu'ont préparé les volontaires. Salle comble. Le "must" c'est de pouvoir faire partie des convives, d'y être, de "garburer" ensemble, et pour quelques-uns: de "se montrer" (coquins! sous les cotillons, la "politicaillerie"!).
Dehors, c'est le couvre-feu, les rues désertes, et soudain, à minuit: symphonie en pétards et klaxons cacophoniques. On se la souhaite, on fait comme les autres, on bisoune à tour de lèvres. On embrasse à la chaîne, amis, inconnus, concurrents, rivaux d'hier et de demain, cousines et cousins jusqu'au ixième degré..."Je te la souhaite", "Bonne année", "bonne année", et surtout "bonne année", "santé et prospérité". Prospérité? Buzz des portables. "Je n'arrive pas à appeler mamie". "Je vais la souhaiter au voisin", ignoré pendant l'année. L'espace de quelques secondes, le monde paraît beau.
Réjouissons-nous du réveil (hélas pas toujours sincère), des bons sentiments, pour quelques heures, pour la plus vieille nuit de l'année. Le militant, lui, a plutôt l'impression que l'année nouvelle sera à peu près "ce que nous la ferons". Rabat-joie va!
Le vieux poète Antonio Machado, républicain espagnol, brisé par la "Retirada" et l'exil, de Collioure nous crie encore :"un cœur solitaire n'est pas un cœur". Il rêvait lui aussi d'une société d'égalité, où l'Etat ne délègue pas au caritatif la "fracture sociale", parce qu'elle n'existera plus, où le budget de la santé prendra en charge la lutte contre la myopathie, où tous les soins dentaires seront remboursés, où l'altruisme et la solidarité prendront le dessus sur l'individualisme.
Il paraît que cette année "la tendance" est de réveillonner à domicile. J'ai lu sur une revue de cabinet médical que c'était "branché". Branché ou forcé par l'austérité "de gauche"? On lit de ces perles...Pierrot et Annie "font la fête", balochent, verre de bière à la main, mais le moral n'y est pas. "Il faut que ça pète!".
Sans préciser si les flatulences sont pour demain ou après.
Madeleine, la boulangère-pâtissière de l'avenue de Bordeaux, va passer la soirée à modifier ses prix. Le casse méninges! Trois taux de TVA différents à appliquer! De quoi mettre la tête dans le pétrin aux responsables de cette usine à gaz. TVA: T'as Vu l'Arnaque.
A la télé, "Monsieur je vais inverser la courbe du chômage fin 2013" joue du pipeau pendant que coule le Titanic. Il mensonge comme un arracheur d'espoir. Il se veut confiant -méthode Coué-, et volontariste, pour combattre le chômage... qu'il créée. Vous comprenez, les temps sont durs. "Bonne année!" Priorité au capital. Encore une "bonne année" pour le CAC 40 . Le président assène des recettes bien de droite, cyniquement assumées : serrage de ceinture pour les "petits", réduction de la dépense publique, du coût du travail. Toute la panoplie sarkozyenne. Pathétique! Révoltant! L'exact contraire de ce qu'il faudrait faire... Le réveillon reste sur l'estomac. Il nous prend pour qui le converti au marché? pour les lutins du père Noël? pour des huîtres dans leur bourriche? pour du bétail à saigner? "Vive la République, vive la Finance!".
Avec cette "gauche", enrage Fernand, pas besoin de droite; çà, c'est vrai çà.
Alors, à la Saint Sylvestre, défenestre l'orchestre qui joue le grand air des sacrifices, du "on n'y peut rien". Oui, on peut, pour que l'année soit vraiment nouvelle.
Jean Ortiz
A retrouver également sur le lien suivant: Chroniques L'hiver à Pau sur le site de L'Humanité (http://www.humanite.fr)
http://www.humanite.fr/societe/la-saint-sylvestre-pas-tou...
11:00 | Lien permanent | Commentaires (1)