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24/05/2012

Le slogan à la mode en Espagne

Le prince héritier Felipe est de plus en plus reçu, lorqu'il va sur le terrain "faire peuple", aux cris de :

"Borbón, cabrón, trabaja de peón". Belle euphonie royale!

(traduction non littérale: "Bourbon, salaud, travaille comme il faut!", parce que "peón" = manoeuvre, ouvrier)

Elle en a

Totalitarisme économique en Argentine

La présidente argentine Cristina Kirchner, en nationalisant 51% de la compagnie pétrolière argentine YPF, filiale du groupe espagnol Repsol, vient de porter atteinte à la liberté des multinationales d'exploiter les ressources de pays tiers.
Le parlement européen, attaché à la démocratie de marché, a réagi, comme de bien entendu: à près de 85% des voix, il a appelé la Commission de Bruxelles à "prendre des mesures de rétorsion en usant de tous les instruments et règlements disponibles au sein de l'OMC et du G20"
Repsol n'investissait plus depuis longtemps en Argentine et laissait péricliter l'entreprise YPF, et augmenter le prix du carburant à la pompe. L'écrasante majorité du peuple argentin soutient cette mesure de souveraineté nationale, de légitime défense, alors que sociaux et néo-libéraux européens pleurent sur le pactole perdu.
Señores diputados europeos de derecha y falsa izquierda, ustedes son "unos hijos de P."

Juan sin tierra

23/05/2012

Qui l'eût CRUE?

La Conférence des Présidents d'université espagnols (Conferencia de Rectores de las Universidades Españolas) vient de faire un bras d'honneur au ministre, en refusant de se rendre à une réunion programmée avec lui.

La CRUE lui a tourné le dos. Au même moment en France, l'ex-président de la Conférence des Présidents d'Université, Lionel Collet, vient d'être nommé Directeur de Cabinet de la Ministre du Supérieur, et l'ancien secrétaire du SGEN-CFDT, Conseiller de François Hollande pour l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Ces personnalités ont approuvé les lois Pécresse-LRU, condamnées par une majorité d'universitaires, et ont contribué à les mettre en place. Ne comptons donc pas sur eux aujourd'hui pour les abroger. Il faudra leur donner de sacrés coups de pieds au cul pour qu'ils avancent, et répondent aux exigences de la communauté.

L'ex-secrétaire de l'Unef, Bruno Juillard, est lui aussi Conseiller au Cabinet de Vincent Peillon. L'Unef, qui n'a pas été à une trahison près, sait être une pépinière de cadres pour le Parti socialiste, en toute indépendance syndicale. A Pau, on ne les voit que lors des campagnes électorales à l'université, venus de Paris, en mission commandée, par avion. Qui paye? Il est regrettable que le SNESup fasse de l'Unef son seul interlocuteur, et écarte d'autres forces syndicales étudiantes, comme SUD-Etudiants, la FSE, les libertaires, etc.

Les Rectores espagnols (Présidents), eux, ont condamné sévèrement les coupes budgétaires, les diminutions du nombre de bourses, et l'augmentation des droits d'inscriptions. Un massacre de l'université, à la tronçonneuse "libérale". Pour l'anecdote, le ministre du Supérieur s'appelle Wert. Parents, étudiants, lycéens demandent sa démission.

Jean Ortiz