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19/05/2012

Vous avez aimé Pécresse...

Geneviève Fioraso, l’élue (et ministre de l'Enseignement Supérieur) augmentée. Vous avez aimé Pécresse, ...

Geneviève qui ? Yep, la toute fraîche intronisée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’est pas une sommité à l’échelle hexagonale. Mais elle est plus connue à Grenoble, où elle fait des pieds et des coudes pour promouvoir la « ville du futur ». Les aminches du journal « Le Postillon » s’étaient penché sur son cas il y a quelques mois. Voici ce qu’ils en disaient.

Geneviève Fioraso™, l’élue augmentée

Vous avez certainement déjà entendu parler de «  l’homme augmenté ». Ce vieux rêve de la science fiction, des eugénistes et des transhumanistes – augmenter les performances humaines grâce aux progrès technologiques – devient réalité dans les laboratoires du monde entier. Le jour où l’on verra des cyborgs dans la rue se rapproche. En attendant, on peut observer un prototype grenoblois : l’élue augmentée, plus connue sous le nom de « Geneviève Fioraso™ ». Actuellement au poste de députée, d’adjointe à la Ville de Grenoble (chargée de l’économie, l’emploi, l’université et la recherche), de première vice-présidente de la Métro (chargée du développement économique, universitaire, scientifique et de l’innovation), et de présidente de la SEM Minatec Entreprises, c’est une innovation développée par le Parti socialiste en partenariat avec le Commissariat à l’énergie atomique et les grandes entreprises de la région. La preuve de la réussite de ce produit ? Geneviève Fioraso™ a été chargée de l’« innovation  » dans l’équipe de campagne du candidat à la présidence de la République François Hollande.
Tous les jours, Geneviève Fioraso™ se dépense sans compter pour «  monter des projets  » et « faire aboutir des dossiers  ». Inlassablement, l’élue augmentée se dévoue avec le même élan pour la cause de l’Innovation, repoussant toujours plus loin les capacités de l’élu du peuple. La perfection du système est telle que Geneviève Fioraso™ ne s’arrête jamais, pas même pour penser : aucune réflexion ne vient retarder sa quête du Bien, c’est-à-dire du Progrès Technologique. Alors que Geneviève Fioraso™ se démène actuellement sur plusieurs fronts – de la ville intelligente à la promotion de la biologie de synthèse, de l’industrie innovante à sa réélection au poste de députée de la première circonscription de l’Isère –, partons à la découverte des fonctionnalités de cette post-élue.

«  Ils m’appelaient Miss dollar, s’amuse-t-elle. C’est vrai. Ça ne sert à rien de chercher à faire le top du top si on ne le vend pas. Il faut coller à un cahier des charges et dégager de la marge pour réinvestir dans la R&D...  »2. Ainsi parle Geneviève Fioraso™, alias Miss Dollar, surnom donné par ses collègues de la start-up Corys où elle a travaillé dans les années 1990. Chez elle, «  le style spontané est direct, rapide, efficace, sans formules de politesse  » et elle est « ‘‘à l’aise dans le monde du business, elle sait parler prix, profit...’’, note Guy Sarrey, de Grenoble Ecole de Management »3. Dans le monde d’aujourd’hui, savoir parler prix et profit plutôt que salaires et acquis sociaux est un réel atout pour les représentants du peuple.

.../... La suite ici: http://www.article11.info/?Genevieve-Fioraso-TM-l-elue-et

Nous jugerons la dame au pied du mur. Si la loi Pécresse relève de "l'horreur univesitaire", il faut l'abroger, et non l'amender. Mme Fioraso, si elle recule devant cette exigence majoritaire des universitaires, deviendra rapidement Mme Fiascoso... On a balayé Sarkozy, il reste à imposer une véritable politique de rupture avec le système prédateur en vigueur. L'histoire montre que la gauche fromagère n'a avancé que lorsque le peuple a poussé... Il peut y avoir des coups de pieds au cul salutaires.

Le naufrage de Thalassa

 

Le naufrage de Thalassa

Où t'as laissé
t'as lassa
t'as lassé
t'as jeté
t'as lassa
de jadis
t'as quitté...
Modeste pastiche en hommage à Boby de Pézenas, taille-pointe irremplaçable...
Vendredi 18 mai 2012, sur la chaîne publique française FR3, l'émission "culte" Thalassa a abordé à Cuba, pour y faire naufrage. Une heure sur Cuba ou plutôt: contre Cuba. Thalassa nous laissa et devint "La voix des Amériques", célèbre station anti-castriste, donc: "voix de la liberté". Tout fout le camp Boby. Thalassa était une émission de qualité qui nous avait habitués à plus de nuances....... On a eu droit(e) pendant une heure à tous les poncifs (certes c'était le pont de l'Ascension) anti-castristes, anti-communistes... et j'allais écrire anti Front de gauche, emporté par l'élan et la victoire de la Section paloise en demi-finales de l'ovalie pro-D2.
Cuba, la terrible dictature, les disparus, les tortures, les prisons pleines, la gégène (non, ça c'était pas à Cuba), le bagne de Guantanamo (non, çà c'est Obama), la chasse aux étrangers (non, çà c'était le passe-temps favori de Guéant), la répression impitoyable, les opposants assassinés (non, çà c'est au Honduras, en Colombie, au Mexique...)...
Les témoins à (dé)charge publique ont défilé, enfilant vrais ressentis et propagande. Ces témoins existent, s'expriment, témoignent des graves problèmes qui frappent l'île. Qui le nie? Mais n'y aurait-il que ceux-là ? Thalassa et "mer cousue" sur l'humaniste blocus américain, si altruiste,si désintéressé, pour le bien des Cubains, "mer cousue" sur les sacrifices qu'il impose à tout un peuple depuis 50 ans au nom du "monde libre", rien sur la générosité "internationaliste" (grossièreté) de cette petite île digne...Ce 18 mai, Thalassa était devenue une vieille dame indigne...
Et merde !! Cuba, ce n'est pas le paradis (qui le dit?), mais entre David et Goliath, je choisis mon camp...L'immense romancier mexicain Carlos Fuentes, pourtant très critique, écrivit: entre Cuba et les Etats-Unis, il y a une barbe...
Pour Thalassa
tallader Cuba
ce soir là, 18 mai(s)
c'était le service public
en taillanderie.
Sortez vos couteaux!! Cuba n'est qu'un goulag...mais tropical,avec putes d'Etat, un clone de l'ex URSS, un bronze-cul paradisiaque...mais totalitaire. Contradiction absolue!! Comment bronzer ses fesses si l'on n'a pas le droit de montrer son cul? Thalassa a pris les Cubains pour des cons et les concubins, et tous les téléspectateurs, les qui défendent le service public et les autres, pour "du temps de cerveau disponible" pour la bienpensance...
Tous au paradis !! Là-bas, au large, à Miami, au soleil, et en toute liberté. En attendant que l'île redevienne un protectorat ou une néo-colonie de Washington. Et pourquoi pas une étoile de plus sur le drapeau américain? Le drapeau de la liberté du marché. "Viva Cuba libre, carajo!". Cuba, à la difficile mais souveraine recherche d'un second souffle révolutionnaire... Notre vin est peut-être amer, mais c'est "notre vin", répétait "l'apôtre" José Marti.

Jean Ortiz
Universitaire

 

Carlos Fuentes est mort...

Carlos Fuentes est mort... Il fait  partie déjà de ces morts qui ne meurent jamais. Jeune étudiant, il m' a fait découvrir le, les Mexiques pluriels, fictifs et réels, formules banales, il faudrait plutôt écrire "il a dénudé et recréé le Mexique"..."La Region mas transparente" m'a démythifié un Mexique de corridos, cactus et révolution...Fuentes est un "démasqueur" impitoyable des "réalités légales", des "pays légaux"..Carlos Fuentes nous ramène à des "réalités réelles", transparentes et sublimées par une langue et un engagement "de verdad". L'homme et l'écrivain , l'écrivain et l'homme, d'une seule pièce mais multiple, sans concessions au "boom", aux modes, au politiquement et littérairement correct. Politiquement , Fuentes a toujours choisi son camp, avec exigence, lucidité et courage. Cela lui aura coûté le prix Nobel, mais ce génie a toujours refusé le "hijoputismo" politique, dans lequel ont versé tant d'écrivains de talent. Jusqu'au bout, sa clairvoyance politique, ses chroniques, ses interventions littéraires, de solidarité avec les sandinistes dans les années 70 et 80, de défense des zapatistes, de dénonciation de l'impérialisme des Etats-Unis, ont fait de lui un barde d'utilité sociale, sans renoncer à une écriture qui restera comme l'une des plus originales, fortes et vraies, des 20 et 21ièmes siècles. Buvons à sa source.

Jean Ortiz