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27/05/2012

Tirez la chasse!

Une "chanteuse" suédoise (comme les allumettes),  heureusement d'origine marocaine, y cuyo apellido ya olvidé, a gagné le 57ième grand prix de l'Eurovision (qui est à la chanson ce que la diarrhée est à une bonne digestion), et qui plus est en Azerbaizan (écrit en espagnol), terre de liberté. Un palais de cristal fut construit pour l'occasion, et un feu d'artifices politiques guéantesques illumina les consciences et les cachots...

La lauréate a battu la candidate de Poutine et celle de la Serbie... Bravissssimo !! Elle aurait dû chanter en uniforme! 
Les téléspectateurs ont voté démocratiquement. Ils ont voté les bofs, "ils ont voté" (Léo Ferré), et les jurys grotesques, et en cette occasion, kollabos. Puis ils se sont lavés les mains.

Le régime avait, pour la circonstance, insonorisé les salles de torture... pour que l'on n'entende pas le son des poupées de cire. Cela m'a rappelé le Mundial de footteball dans l'Argentine des militaires... et la position merdeuse qu'adopta alors mon parti.
Moscou achetait  beaucoup de barbaque argentine.

Jean Ortiz

Nuestra sangre

 

Nuestra sangre

Déjenme mirar esta sangre;
esta sangre quiero verla,
compañero Federico.
Hay sangres semilleras,
sangres multiplicadas,
como milpas nicaragüenses.

Esta sangre puedo imaginarla,
si ha manado de nuestros cuerpos,
para imprimirse como bandera,
necesariamente impúdica,
turbia, pero nuestra, y nuestros
los rosales purpúreos de mi patio.

En el Frente de Madrid,
sangrientas sábanas lucharon,
inconquistables sangres sin luto,
como sementeras ya posibilitadas.
Todos cabemos en esta sangre;
en ella, las palabras recobran sentido;
nunca sangra en vano la valentía.

Esta sangre pura y mancillada,
quiero amarla semiluna;
es nuestra savia recaudada,
grabada en mantas vadeadas,
en arrebatos envalentonados,
que retoman impulsos pasionales,
para morir sin recato.

Esta sangre íntima y vaginal,
enamoradamente colectivizada,
quiero verla, compañero poeta.

Jean Ortiz
domingo 27 de mayo de 2012
a las cinco de la mañana

 

 

 

Putain de camion!!

 

Putain de camion !!

 

 

Ce dimanche de Pentecôte,

 une nouvelle fois avec toi,

 Enrique frère,

 Mais cette fois-ci à Castres: "soins palliatifs".

 

Palliatifs de quoi? Antichambre de la mort.

 Deux infirmières pour tout un couloir...

 

Putain de camion, putain de Charcot.

 La douleur sans fin et le maigre bonheur de regarder les nuages

de répondre "connard" à mes ironies faussement courageuses

 et les larmes, beaucoup de larmes lorsque je m'éloigne

 

 Il me reste de toi, frère et camarade,

 un corps mort, répugnant, et l'essentiel:

 un cerveau et un cœur, plus forts,

 plus complices qu'avant,

 qui se moquent de la dame blanche.

 

Je sais que lorsqu'elle viendra,

 je n'aurai plus qu'une famille d'adoption,

 et resterai inconsolable, hurlant de déchirement,

 encore un, jusqu'au bout.

 

 Et rien ni personne ne pourra approcher mon llanto.

 Je suis et resterai seul dans la noirceur jouissive

 de mon bureau, de mes souvenirs, des cantaores,

 de tes mains solidaires,

 et n'en sortirai que pour partager des utopies,

 des combats, des écrits, des images, des passions, des colères.

 

Foutez-moi la paix...

 même et surtout si vous m'aimez.

 Sur le quai des despedidas, on est toujours seul.

 Je ne pourrirai pas.

 Je déciderai moi-même du dénouement.

 

Jean Ortiz