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04/06/2012

Mi "desdicha enfermiza"

  ¡ SÉ  INFELIZ,  COÑO !

Necio el que quiere ser feliz solo,
estrella presumida en un cielo recatado;
iluso quien pretende ser feliz olvidando;
¡bienaventurados esos  farsantes
rompedesdichas !

La "desdicha enfermiza" es el rechazo
del ombligo como centro del mundo,
de la orática felicidad de un astro solitario,
aquel yerro tan abismal e iluso.

Reinvindico la "desdicha enfermiza"
como el rumbo seguro que me dejó mi padre,
como las penas de todos los chingados,
de las madres palestinas, de los indocumentados,
de los sin tierra, sin techo, sin voz,
aguantando el temporal con la sonrisa tierna
de los que aún creen en horizontes colectivos,
y aún cantan por milonga o solea.

El revolucionario puede alegrarse llorando
hasta llegar a la cumbre de la epopeya,
al alma nueva, a la ética compartida,
hasta poder por fin dormir,
esperando que amanezca bonito.

En la "desdicha enfermiza",
triste de tanta lucidez,
acechan sueños de felicidad conjunta,
como futuros abiertos,
y fantasmas anhelados de justicia social.

¡Pongamos la desdicha al servicio de la felicidad !
¡Qué se junten alegres todas las desgracias!
Para el "infeliz enfermizo", la felicidad se colectiviza,
o no sirve.
Ser "desdichado crónico", es mirar con los ojos de todos,
y desenmascarar a los Judas de la "felicidad saludable".

Jean Ortiz

Centenario y coleando. Un centenaire qui "bande" encore.

Le 4 juin 1912, Luis Emilio Recabarren fonda le Parti ouvrier socialiste du Chili. Dix ans plus tard, il devint le Parti communiste du Chili.
Malgré toutes les persécutions, il reste profondémént enraciné dans le terreau populaire.

Dans le "Canto General", Pablo Neruda dédia un poème (1949) à "son parti"


A mi partido

Me has dado la fraternidad hacia el que no conozco
Me has agregado la fuerza de todos los que viven
Me has vuelto a dar la patria como un nacimiento
Me has dado la libertad que no tiene el solitario
Me enseñaste a encender la bondad, como el fuego
Me diste la rectitud que necesita el arbol
Me enseñaste a ver la unidad y la diferencia de los hombres
Me enseñaste como el dolor de un ser ha muerto en la victoria de todos
Me enseñaste a dormir en las camas duras de mis hermanos (...)

"La République des Pyrénées": oh mon amour..

"La République des Pyrénées", mon dépit amoureux

J'achète le quotidien LRDP tous les matins à 6h30 , et à 6h40 je l'ai lu. Je lis très vite!! Ce matin, chez mon buraliste, il y avait  une jeune fille (à qui j'ai consacré du temps), qui faisait une enquête d'opinion à propos de ce quotidien ,qui joue quasiment une fonction de service public en Béarn, qui "fait l'opinion", "l'image des politiques", qui aime les tunnels (quel bilan du Somport aujourd'hui?)...et sert de lien social pour les décès, les manifs, les garburades, les carnavaux, les accidents de la route (mais pas la souffrance ou le harcèlement au travail...), les habibzades, les bayrounades, que l'on habite à Pau ou à Argelos...Donc: indispensable , et le lectorat progresse...Conclusion: "nous sommes bons!!" Pas si sûr...
J'aime ce journal; j'y ai connu un grand monsieur, René Laulheret, aujourd'hui abandonné à Vignalou...J'y ai des amis, des amies, deux agents, un infiltré, un commissaire politique, une plusquesoixantuitarde, un j'écrismestitresàl'absinte...et dieu sait s'ils me font rire, des syndicalistes pas maison, des "oui mais on doit vendre...", des "on estpaslàpour...", des "je te caresse dans le sens du poil", des champions olympiques des faits divers même au printemps, des qui n'aiment pas tel ou tel festival, des fascinés par un personnel politique local pourtant souvent affligeant, des je t'invite mais tu payes, des que j'arrose de propagande...
Voilà pourquoi j'ai mal noté mes amis!!! Qui châtre bien aime bien.
Informer n'est pas reprendre tel quel le plan de comm d'un tel ou d'une telle, "jeune loup aux dents si longues..." , ou vieux renard , ou renarde rusée..
Informer, c'est dire "c'est faux" lorsque cela l'est
Informer c'est établir les faits , mais exprimer ensuite des commentaires, des points de vue, une pensée critique, personnelle...
Accumuler des faits locaux, du "pipeule" local, des faits, des faits, sans réflexion, sans véritable hiérarchie, sans prendre parti, ce n'est pas du journalisme.
En faire des tonnes sur un sadique, ou en enfant assassiné, non plus. Ecrire des milliers de lignes pour dire que l'on ne sait rien, ce n'est pas du journalisme. En outre, cela créée un climat anxiogène, dont on sait à qui il profite.Je connais des villages sans immigrés, sans viol depuis trente ans, et où le Front national a fait un carton...
Quant au sport, trop souvent opium du peuple, chauvin, parfois lobotomisant, il est surtraité,  mais sans éclairage des pratiques, du contexte, des dérives...C'est à Pau que Contador a mangé la moitié d'une vache, à l'insu de son plein gré...
Et l'été, l'été !!! Alors là, le Béarn n'est peuplé que de Béarniais et livré aux Béarniaiseries pour touristes de passage.Le zoo!!!

Concluons: j'ai mal noté par dépit amoureux. Il y a dans ce journal des belles plumes, des qui ont un univers linguistique et/ou titrique très personnel, des pros, des pros du stylo, de l'ordi...et le résultat n'est pas toujours à la hauteur de ce que tu attends tous les matins. A 6h30.
"La République des Pyrénées" a l'obligation de tirer notre région vers le haut, de désenclaver les esprits, de voir plus loin que les Pyrénées, de ne pas cultiver à l'excès les "racines", "l'identité", d'ouvrir davantage ses colonnes (ce qu'elle fait déjà) à d'autres points de vue, fussent-ils non consensuels, dérangeants, et à des sujets sociétaux, au monde du travail, aux conditions de labeur dans tel ou tel supermarché, telle usine...En France la liberté s'arrête aux portes des usines, des commerces...LRDP doit retrouver l'esprit de la Libération.

Jean Ortiz